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Último día

Hoy, 6 de septiembre de 2023, estoy a unas horas de irme de Pau. Esta ciudad que tantas cosas me dió, desde una familia que me ayudó a poder seguir luchando por mis sueños hasta amigos que me aceptaron a pesar de ser extranjero y no hablar su idioma. 

Hoy me encuentro experimentando los mismos sentimientos que hace nueve meses cuando dejé Argentina, o como ese día después de Navidad en el que volvía a casa y me separaba de mis primos que tan lejos vivían, o de ese último día de clases en la secu, o cuando se fue mí abuelo por culpa del covid y no lo pude despedir.

Hoy estoy raro, porque de momentos estoy feliz y por otros me encuentro vacío. Sé que es un estado temporal y todo irá bien, pero aquella idiotez humana de intentar entender todo lo que sucede de una manera rápida y lógica, no me deja hacer lo que verdaderamente tendría, que es disfrutar.

 

¿Disfrutar qué? Bueno, cada uno tendrá su motivo. Podemos disfrutar de pasar un buen momento con alguien que amamos, podemos disfrutar de haber aprobado un examen o que nos haya ido bien en el trabajo, o simplemente disfrutar una buena milanga. En mí caso lamentablemente no es ninguna de las cuatro (me encantaría en este momento gozar de la última) pero aún así me senté dos segundos y me puse a pensar en todo lo que logré y en las personas que ayudaron a que eso sea posible.

 

Creo rotundamente que de vez en cuando nos tenemos que sentar, en un parque por ejemplo, hacernos un buen mate ( franceses empiecen a nutrirse del buen elixir) y mirar los árboles, solo para pensar dónde nos encontramos y hacia dónde queremos ir. Puede parecer idiota y hasta medio un cliché de película, pero hoy lo hice y ahora estoy mejor. Bah, no sé si mejor porque todavía tengo el pecho pesado y hasta parece que la noche no va a terminar jamás, pero al menos después de aquel momento de reflexión pude llegar a la conclusión de que tenemos que empezar a soñar más, disfrutar y entender que, como me sucede hoy, el último día de una etapa no significa que todo termine, sino que al contrario, siempre vamos a encontrar un camino de flores al inicio de un parque, para sentarnos a tomar unos buenos mates.

 

 

 

 

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Le dernier jour 

Aujourd’hui 6 septembre 2023, je suis à quelques heures de quitter Pau. Cette ville qui m’a donné beaucoup de choses, d’une famille qui m’a aidé à continuer à me battre pour réaliser mes rêves, jusqu’à des amis qui m’ont accepté même si je suis étranger et ne parle pas leur langue.

Aujourd’hui, je ressens les mêmes sentiments qu’il y a neuf mois lorsque j’ai quitté l’Argentine, ou ce lendemain de Noël où je suis rentré chez moi et séparé de mes cousins qui vivaient si loin, ou ce dernier jour de cours au lycée, ou quand mon grand-père est parti à cause du covid et que je n’ai pas pu lui dire au revoir.

Aujourd’hui, je me sens étrange, car parfois je suis heureux et d’autres fois je me sens vide. Je sais que c’est un état temporaire et que tout ira bien, mais cette connerie humaine d’essayer de comprendre tout ce qui se passe de manière rapide et logique ne me permet pas de faire ce que je devrais vraiment, c’est-à-dire: profiter.

 

Profiter de quoi ? Eh bien, chacun aura sa raison. On peut profiter de passer un bon moment avec quelqu’un que on aime, on peut profiter d’avoir réussi un examen ou de bien réussir au travail, ou simplement profiter d’un bon milanga (chercher sûr internet milanga argentine 😉 )

Dans mon cas, malheureusement, ce n’est aucun des quatre (j’adorerais profiter du dernier maintenant) mais je me suis quand même assis pendant deux secondes et j’ai commencé à penser à tout ce que j’ai accompli et aux personnes qui ont contribué à rendre cela possible.

 

Je crois que de temps en temps il faut s’asseoir, dans un parc par exemple, se faire un bon mate (les Français commencent à se nourrir du bon élixir) et regarder les arbres, seulement pour penser où on en est, et où on veut aller. Cela peut paraître idiot et presque un cliché de film, mais aujourd’hui je l’ai fait et maintenant je vais mieux. Bah, je ne sais pas si je vais mieux parce que j’ai encore une pression dans la poitrine et on dirait que la nuit ne finira jamais, mais au moins après ce moment de réflexion j’ai pu arriver à la conclusion qu’il faut commencer à rêver davantage, profiter et comprendre que, comme cela m’arrive aujourd’hui, le dernier jour d’une étape ne signifie pas que tout se termine, mais au contraire, on trouvera toujours un chemin de fleurs au début d’un parc, pour nous asseoir et boire des bons mates.

 

 

 

 

 

 

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